Cher lecteur, Afin de te faire une idée précise de ce calendrier de l'avent pour le bonheur des enfants, voici la suite des aventures de Pomme et Petit-Bois
à LA RECHERCHE DU PERE NOEL.
12 décembre
Déboulant
comme une avalanche de joie, les lutins encerclèrent l’ours et nos deux
compères. Ils paraissaient aussi excités que des petits galopins devant une
montagne de cadeaux de Noël.
Le lutin le
plus bavard, parlant aussi vite qu’une fusée, se tourna vers Pomme et
Petit-Bois :
— Pas de
panique, mes amis ! Coquin l’ours blanc est aussi inoffensif qu’un bonhomme de
neige en juillet. C’est juste un farceur dans l’âme !
— Ah, il
s’appelle Coquin ? s’exclama Pomme.
— Oh
oui, répondit le lutin en riant, c’est plus original que « Médor », non ? Il a
un sens de l’humour aussi grand que son appétit pour les saumons et le miel !
Le lutin se
tourna alors vers l’ours :
— Allez,
Coquin, montre tes talents de gymnaste !
Et là, tels
un clown ou un athlète de cirque, Coquin entreprit un double saut périlleux
arrière, puis, retombant sur ses quatre pattes, il enchaina un mouvement qui
envoya des gerbes de neige dans toutes les directions. Pomme et Petit-Bois se
retrouvèrent bientôt couverts d’un manteau blanc, et ils éclatèrent de rire.
La journée se
transforma alors en une fête géante dans la neige, avec des glissades
improvisées et des batailles de boule de neige ou Coquin sortait toujours
vainqueur.
Le soir venu,
Pomme et Petit-Bois furent invités à passer la nuit dans la tanière de l’ours
blanc, un endroit confortable pour clôturer cette journée pleine de
rebondissements.
Une drôle de
famille t'attend demain pour continuer l'histoire... mais pour l'instant, il
faut dormir !
13 décembre
Sous un ciel
azur, ils se mirent en route, les pas légers et le cœur vaillant. Les vastes
étendues de la Laponie s’étendaient devant eux comme une toile vierge, prête à
être peinte par leurs pas et leurs découvertes. Le long de leur périple, ils
croisèrent un renard couleur pain d’épice, qui les salua d’un regard malicieux,
et aperçurent même le lynx aux fesses toutes carbonisées, souvenir cocasse de
leur rencontre avec les lutins.
Petit-Bois se
mit à rire en se remémorant l’épisode du quatrième jour, où les lutins avaient
joué un tour au lynx affamé. L’image du félin fuyant avec des fesses fumantes
était toujours aussi hilarante pour lui.
Alors que le
soleil commençait à décliner doucement à l’horizon, une mélodie enchanteresse
les attira vers l’orée de la forêt. Là, ils découvrirent une scène des plus
pittoresque : une jeune fille, aussi belle qu’une étoile dans la nuit,
jouait du violon avec une virtuosité remarquable, sous les yeux émerveillés de
son père, un vieux monsieur au visage buriné par le temps.
— Approchez,
mes amis, apostropha le vieux monsieur d’une voix douce, venez vous joindre à
nous pour écouter les notes enchanteresses de ma fille Viola.
La soirée se
déroula dans une atmosphère de douceur et de complicité. Viola partagea ses
talents musicaux avec Pomme et Petit-Bois, tandis que son père, Marlo, les
accueillit avec une hospitalité chaleureuse dans leur cabane au cœur de la
forêt. Sous un ciel étoilé, baignés par la musique et la camaraderie, nos deux
compagnons savourèrent l’instant présent, reconnaissants pour cette rencontre
inattendue dans les contrées sauvages de la Laponie.
L’aventure
continue demain, promesse de Pomme et Petit-Bois ! Mais chut, ils dorment déjà…
14 décembre
Dans la soirée, Petit-Bois se dirigea vers le chenil
ou les huskys de Sibérie dormaient paisiblement. Leurs yeux brillants le
fixèrent, et il reconnut aussitôt ces mêmes chiens qu’il avait croisés
l’avant-veille avec le vieux monsieur sur son traîneau tiré par ces fidèles
compagnons.
Dans la cabane, la chaleur du feu de cheminée
enveloppait Pomme, Viola et Marlo. Les flammes dansaient, projetant des ombres
sur les murs de vieux bois. Le dîner se prolongeait, et les rires résonnaient
dans l’atmosphère douillette. C’est alors que Pomme, en savourant une part de
tarte aux myrtilles, leva les yeux, se tourna, et figea son regard sur le vieil
homme assis à côté de lui.
— Attendez une minute, murmura Pomme, vous… vous
êtes le monsieur avec qui j’ai partagé mon repas dans la steppe avant-hier !
Marlo sourit derrière ses yeux tristes. Dans la
steppe, il était emmitouflé dans un gros anorak, une écharpe et un bonnet de
laine, mais ici, dans sa demeure, il portait un costume et même une cravate.
Viola, la jeune fille assise en face de lui, baissa les yeux, comme si elle
portait un lourd secret.
— Oui, c’était moi, confirma Marlo. J’étais en
route pour la ville ce jour-là, cherchant des provisions et des vêtements pour
ma fille.
Pomme se tourna vers Viola :
— Et cette vie solitaire dans la cabane, elle
vous convient ?
Viola hésita, puis répondit doucement :
— Ma belle-mère m’a chassée de la maison le jour
de mes quinze ans. Une femme méchante, vous savez. Mon père a décidé de me
suivre, de quitter sa vie de luxe pour vivre ici avec moi, dans cette cabane.
Je viens de fêter mes seize ans.
Marlo prit une gorgée de thé fumant :
— Ici, Viola et moi vivons chichement, pourtant
nous sommes riches, très riches, mais ça, c’est une autre histoire. Demain
matin, je vous raconterai tout, après une bonne nuit de sommeil.
Mais quels sont donc ces secrets qui se mêlent aux
étoiles dans cette cabane isolée au cœur de la Laponie ?
Viola te
chuchote : 'Reviens demain, petit lecteur, Pomme et moi avons encore plein de
choses à te dire !
15 décembre
— Eh
oui ! poursuivit Marlo, je suis roi de Hjortlund, un petit état au cœur de la
Laponie et ma fille est donc princesse en ce royaume. J’ai encore le cœur serré
de savoir que toutes les festivités de Noël passé furent supprimées à
Hjortlund. Ma femme, que je n’aime plus, a tout annulé sous prétexte que le
père Noël a de trop beaux yeux qui séduisent ma jolie Viola.
— Faut
pas vous laisser faire, Monsieur le roi ! s’exclama Pomme, faut reprendre
possession de votre château et Viola doit retrouver sa place là-bas avec vous.
D’ailleurs, elle a le droit d’aimer le père Noël.
— Je
sais, je sais, bredouilla le pauvre Marlo, mais je suis trop gentil et ma femme
trop méchante pour que je me risque à reprendre ma place au château.
— J’ai
ma petite idée, se risqua Pomme qui achevait son bol de chocolat chaud.
Aussitôt, il
se leva de table, sortit de la cabane en bois, contourna celle-ci et retrouva
Petit-Bois qui s’amusait avec les huskys près du chenil. Il lui chuchota à
l’oreille :
— Voilà
ce que tu vas faire, Petit-bois.
Son ami
l’écouta avec enthousiasme, puis il s’élança aussitôt dans l’immensité de la
steppe, direction le Sud.
Le vieux
monsieur et sa fille se mirent à croire en la magie de Noël lorsque Pomme vin
leur parler :
— Venez
avec moi à Hjortlund pour rejoindre le village du père Noël, vous serez tous
deux mon guide. Et on va gagner du temps avec votre traineau et vos courageux
huskys.
L’attelage
s’élança vers le Nord sous les flocons de neige. Petit-Bois n’était pas du
voyage.
Les sapins
murmurent : Attends demain, tu découvriras une nouvelle aventure
16 décembre
Tout l’après-midi et toute la nuit, le traîneau
s’était enfoncé dans le paysage enneigé, avalant les kilomètres avec une
détermination sans faille. Hjortlund, la
mystérieuse contrée où le père Noël résidait, semblait encore loin, mais Pomme
ne perdait pas espoir.
Vers les coups de minuit, alors que la lune brillait
d’un éclat argenté, Pomme fut émerveillé en admirant à l’horizon les
magnifiques couleurs d’une aurore boréale. Le jaune et le rouge dansaient dans
le ciel, le rose et le violet sursautaient à leurs côtés, créant un spectacle
céleste d’une beauté inouïe. Les étoiles applaudissaient et scintillaient comme
des diamants dans la nuit glaciale.
Pomme ne pouvait détacher ses yeux de ce phénomène
magique. Il se sentait transporté dans un autre monde, un royaume où les rêves
prenaient vie. Il se tenait là, debout sur le traineau, silencieux, absorbé par
la splendeur de l’aurore boréale.
— C’est magique, c’est féérique, jamais rien vu
d’aussi beau ! s’exclama Pomme, sa voix à peine audible dans le froid mordant.
Viola et son père souriaient devant l’émerveillement
de leur nouvel ami. Ils avaient vu des aurores boréales de nombreuses fois,
mais chaque spectacle était unique, chaque danse de lumières avait son propre
charme. Ils étaient heureux de partager ce moment avec Pomme.
Marlo brisa le silence, sa voix douce portée par le
vent glacial :
— Nous camperons vers le lac des Samis, dit-il,
ainsi nous aurons plus que trois jours avant d’arriver au village du père Noël.
Le lac est un endroit sacré, où les étoiles se reflètent dans les eaux calmes.
Nous y trouverons la sérénité nécessaire pour poursuivre notre chemin.
Pomme hocha la tête, les yeux toujours rivés vers le
ciel. Il se sentait privilégié d’être témoin de cette merveille, de faire
partie de cette aventure extraordinaire. Le lac des Samis les attendait, et
avec lui, de nouveaux mystères et défis.
Les étoiles te
souhaitent une douce nuit... et te donnent rendez-vous demain pour la suite