mardi 1 février 2022

SEMAINE DE REJOUISSANCES !

 

Aujourd’hui …. Nouvel an Chinois : 2022 l’année du tigre d’eau.



Et cette année, voilà ce qu’il en est du cheval :

nés en 1942, 1954, 1966, 1978, 1990, 2002, 2014.

En 2022, le Cheval est le plus chanceux des 12 signes du zodiaque chinois. Il peut espérer dépasser pour de bon tous les obstacles qui s’étaient mis en travers de sa route les années précédentes. De nombreux voyages sont en perspective avec ses partenaires de travail dans le but de signer d’excellents contrats. Il pourrait bénéficier d’une promotion ou d’une augmentation de salaire ; tout ceci grâce à son travail impeccable et son remarquable sens des responsabilités. Gare aux rencontres amoureuses enflammées qui ne seront qu’un feu de paille. On ne peut pas tout avoir la même année : l’amour toujours et l’argent. Cette année, ce sera l’argent !  Tant pis pour moi !


Demain c’est la chandeleur, la présentation de l’enfant Jésus au temple et ce, quarante jours après noël. 



Après-demain, c’est la journée mondiale sans paille.



Les pailles en plastique sont à l'origine d'une véritable catastrophe écologique.

Pourtant, la paille n'est qu'un "accessoire", elle n'est pas indispensable, c'est un gadget, une façon plus agréable de consommer sa boisson.

Voilà ce que nous dit la publicité de cette journée mondiale, et c’est un peu vrai, alors :

Dès le lendemain de la journée mondiale sans paille, promis, on prend une bonne paille sans paille !  

Pour cette semaine qui se présente de façon très agréable, je vous donne une info utile : rendez-vous sur monbesteller.com, vous pourrez lire gratuitement mes deux premiers romans et deux nouvelles.

Et vous pouvez suivre les aventures de Victor ci-après, épisode n°2  « Le Sang de l’Hermitage »…

Le temps des labours et des semailles s’acheva. Comme l’occupant interdisait la chasse, Victor et son petit-fils Louis se cachèrent en lisière de forêt pour poser des collets. Les lièvres étaient abondants en cet automne doux et pluvieux, et un bon civet améliorerait l’ordinaire fait de patates, de navets et de pain noir cuit à la ferme.

Ce dimanche au retour de l’église de Levier, la famille installée à la grande table du poêle se régalait d’un capucin pris au piège. Louis croqua une cuisse qu’il tenait fermement de ses deux mains en tirant à pleines dents sur la chair.

— Tu aurais vu quand on l’a pris, il était encore tout chaud. C’était un lièvre du matin, hein grand-père ?

L’ainé, du haut de ses vingt-deux ans, secondait son grand-père dans l’autorité familiale. Victor, malade, avait laissé son petit-fils conduire l’exploitation, aidé par Germaine. Louis était un gaillard bien bâti. Ses cheveux noirs et ses yeux bleus soulignaient ce mélange de racines comtoises par sa mère Germaine et d’origine italienne par son père Antonio.

— Vous ne dites rien grand-père, vous êtes donc malade ou bien la chasse avec un vrai fusil vous manque ? demanda Louis.

— Je n’suis pas malade. Je vais de mieux en mieux. Je n’ai presque plus de brulures d’estomac. Je crois bien que j’suis guéri.

Il jeta un œil vers sa femme. Marguerite le dévisageait sans répondre. C’est vrai qu’elle le trouvait en bien meilleure santé. Le visage de son mari paraissait moins creux, ses yeux retrouvaient un bleu plus puissant, son énergie de petit vieux ressemblait à celle d’avant sa maladie. Le patriarche se redressa sur sa chaise :

— Si j’dis rien, c’est à cause des boches.

Tous les regards se tournèrent vers lui.

— C’est vrai que le maréchal Pétain est un grand bonhomme et qu’il a bien fait d’arrêter la guerre. Mais les boches… les boches… les boches… Ils sont partout. Vous avez vu tout à l’heure à la sortie de l’église, ils étaient là sur la place avec leurs manières d’abrutis à nous faire croire qu’ils nous aiment. Y en avait même un dans l’église. Il a retiré sa casquette d’officier en entrant, il aurait mieux fait d’ retirer son fusil en passant la frontière, espèce de doryphore !

Jeanne ne put s’empêcher de rire en lâchant sa fourchette :

— Ah, ah ! doryphore… c’est sur les patates les doryphores !

— Ben oui, c’est pareil, les doryphores, ils sont nuisibles, y en a qui envahissent les patates et bouffent les feuilles, les autres, ils envahissent notre pays et bouffent notre liberté.

— Bravo ! s’exclama la jeune Angèle, vous parlez bien grand-père.

— T’occupes pas d’ça et manges donc ton morceau de tarte, intervint sa tante Marie-Madeleine en lui tapotant le bras.

Louis et Georges parlaient tout bas entre eux.

— Qu’est-ce vous racontez ? questionna le vieux.

— Georges lorgna son jeune frère Pierrot tout en répondant à son grand-père.

— Louis m’expliquait que Pierrot, il dit que les Allemands, ils sont aimables et polis.

Victor jeta un regard froid vers ses petits-fils.

— Et d’venir nous faire chier en France, tu crois qu’c’est poli !

Tout le monde baissa la tête. Seule Jeanne osa intervenir :

— Tu as raison papa, ce sont bien des doryphores, ils se font tout petits, déambulent discrètement parmi nos cultures et nos chemins et ils finiront par tous nous bouffer.

— Bravo ! s’exclama une nouvelle fois Angèle, toi aussi tu parles bien maman.

 

 

*****

 

 

Angèle regardait tomber les flocons de neige par la porte de l’écurie. La combe serait bientôt blanche et les sapins tremblaient de froid sous la pellicule brillante. L’aube pointa en retard sous ce ciel sombre et encombré. Louis posa les bidons de lait sur le charriot. L’âne attelé s’élança sur le chemin qui traversait la grande forêt. Angèle suivit le baudet et le cousin, le cartable à la main. Après plusieurs minutes de marche à l’abri sous les sapins, la petite troupe déboucha sur la route principale qui desservait le château de Maillot depuis le bourg de Levier. Louis quitta Angèle pour aller vider le lait de la traite à la fromagerie près du château. Angèle, quant à elle, retrouva d’autres cousins, Jean, dix ans et Paul, huit ans, qui attendaient au bord du chemin. Ces deux enfants du tonton Joseph arrivaient de l’annexe du château voisin.

Tous trois, cachés sous leurs capuches de laine, s’aventurèrent dans le froid et l’humidité sur la route de Levier à travers les pâturages. Angèle, du haut de ses bientôt treize ans, était fière d’être responsable de la petite troupe qu’elle emmenait à l’institution Saint-Joseph.

Au retour de l’école, Angèle se sépara à nouveau de Jean et Paul à l’embranchement de la route de la forêt. Elle se retrouva seule alors que le jour déclinait, là où les monstres de la forêt, ces arbres décharnés, des créatures osseuses comme des morts-vivants, allaient la dévorer toute crue, là où les grandes branches basses des sapins la soulèveraient, la transporteraient au fond des fourrés pour l’offrir aux sangliers affamés, ou pire, au fantôme gris, l’ombre du loup.

Elle avançait à grands pas sous la nuit des grands sapins lorsqu’elle sentit une présence derrière elle. Elle se retourna, mais ne vit rien dans la pénombre. Elle accéléra le pas, une crainte dans le ventre, les mains tremblantes. Et plus elle marchait vite et plus elle devinait une ombre dans son dos, bientôt des bruits de pas feutrés qui s’écrasaient dans la neige.

— Bitte, bitte !

Un cinglé, un pervers, un cruel… Angèle laissa échapper un cri dans ce crépuscule trop sombre, comme si son grand-père, sa mère, ses cousins allaient l’entendre là-bas, de l’autre côté de la petite colline. Elle se mit à courir, le cartable balançait au bout de son bras.

— Nein, nein… ich bin… moi…

Mon Dieu ! Un boche, mauvais… vicieux peut-être ! La jeune fille courut encore plus vite, la peur accrochée à ses jambes trop lourdes, l’ombre à ses trousses. De courir, de s’essouffler, elle trébucha et tomba sur le chemin enneigé. Une grosse main empoigna son épaule. L’homme, accroupi à côté d’elle, souleva la capuche de la jeune fille et tourna la petite tête fragile pour voir ce visage qui se cachait dans la neige. Angèle découvrit alors le faciès de l’homme dans les faibles lueurs du crépuscule, un visage terne entouré d’une barbe abondante. La blancheur du chemin apportait un peu de lumière, juste pour qu’elle distingue deux grands yeux clairs, une casquette sombre d’où s’effilochaient quelques cheveux blonds. Le bas de la gabardine sale et misérable trainait dans la neige.

— Moi… ich bin… nicht méchant.

Il ouvrait une grande bouche grimaçante, comme pour mieux expliquer son désarroi. Il souleva la jeune fille en se relevant. Elle se retrouva brusquement debout devant ce grand garçon, les yeux ronds et effrayés. L’homme garda sa grosse main sur son épaule.

— Moi… Allemand… pas méchant. Erwan…

Elle découvrit alors une ombre svelte, une voix jeune et presque joyeuse.

— Moi… Erwan.

— J’ai peur, Erwan. S’il vous plait, ne me faites pas de mal.

— Moi… nicht verstehen.

Angèle comprit que l’individu n’était peut-être pas méchant. Elle reprit sa route, comme pour inviter Erwan à la suivre. Après quelques minutes de silence où les pas s’écrasaient dans la neige fraiche, la jeune fille fut tout de suite plus rassurée sous la clarté à la sortie du bois. Erwan cherchait ses mots.

— Moi… Allemand… sauvé…

Il accompagna ses derniers mots en balançant un bras en avant, tournant la tête derrière lui et se mit à trottiner. Angèle crut comprendre que le jeune homme était poursuivi. La panique s’empara à nouveau d’elle et c’est en courant, Erwan à ses côtés, qu’elle rejoignit l’Hermitage. Elle s’engouffra dans la grande cuisine de la ferme.

Quel ne fut pas l’étonnement des femmes assises-là, au coin du feu. Jeanne se leva pour entourer de ses bras la frêle Angèle, dévisageant l’inconnu qui se présentait derrière elle. La jeune fille leva la tête vers sa mère :

— C’est un monsieur qui m’a rattrapé dans la forêt. Il est allemand. Il est poursuivi.

Erwan restait debout à l’entrée de la porte. Ses joues étaient blanches et creuses. Il montrait une mine fatiguée, une grande gabardine déboutonnée, des souliers à clous usés. Il s’excusa.

— Pardon… moi… Allemand… voir Comte de Maillot.

Germaine s’empressa de quitter la cuisine, s’en allant chercher son père Victor qui trainait à l’étable avec ses petits-fils. En quelques secondes, Victor entra dans la cuisine, accompagné de Louis. Germaine suivait d’un pas nonchalant.

— Qu’est-ce qui veut celui-là, s’enquit le vieux en s’approchant d’Erwan.

— Il veut voir le Comte, intervint Jeanne, gardant toujours les bras autour de sa fille.

Victor se tourna vers Erwan.

— Pourquoi tu veux voir le Comte ? Pis d’abord… d’où tu viens ? Pis pourquoi t’es pas habillé en soldat ? T’as déserté ? Tu veux qu’on t’protège ?

— Nicht verstehen… moi… sauvé d’Allemand… moi… jude… juif.

Le vieux approcha son nez tout contre la figure d’Erwan, son regard croisant celui de l’allemand, quelques centimètres devant lui.

— Qui c’est qui t’a dit qui y avait un Comte, ici, dans les bois ? Le Comte, il est pas là l’hiver. Tu viens d’où ?

— Père, ne lui pose pas plusieurs questions à la fois, il comprend déjà rien, s’exclama Germaine.

Victor garda les yeux fixés dans le regard de l’Allemand.

— T’es juif ? Tu viens d’où ?

Erwan le regardait et l’écoutait sans trop comprendre. Il secoua la tête.

— Ahr, ja… juif… moi juif.

— Tu viens d’où, nom de Dieu ?

— Père, arrête de jurer.

Le vieux bougonna puis reprit ses questions :

— Alors ?

Pas de réponse.

— Alors, tu viens d’où, déniapé comme ça ?

Erwan gardait des yeux ronds d’étonnement. Angèle quitta les bras de sa mère et s’approcha de l’allemand, elle n’avait plus peur :

— Vous, Monsieur, venir de loin ? Combien kilomètres ?

— Ahr, Kilometer ! Ja… beaucoup… beaucoup. Les montagnes… la Suisse… lac Constance… Fridingen… sauvé d’Allemand… juifs… Kaput.

On l’installa à table, on lui servit une soupe de choux qu’il avala goulument. Victor entra au poêle. La pièce de vie utilisée pour les jours de fête servit ce soir-là à un grand débat au coin du fourneau. Victor s’entretint avec ses petits-fils : Louis, Georges, Marcel et même Pierrot le garnement, souvent à l’écart de la famille, taciturne, mais filou. Pierrot, étonnamment, s’intéressa à la conversation.

— Cet automne au château, déclara Marcel en se grattant la nuque, l’oncle Joseph m’a dit que le Comte, il était des fois en affaire avec des gens malheureux.

— Ben oui, hein, le Comte, il a toujours aidé ces gens-là, même qu’il a créé des hospices et des maisons pour les pauvres, répondit Georges.

— Oui, mais là, les boches sont dans la région, intervint le grand-père qui chevrotait sous l’émotion, si ça s’trouve, le Comte, il aide les juifs.

— Tu crois que l’oncle Joseph, il sait ? demanda Marcel.

— Tu iras le voir demain matin au château, coupa le grand-père, il faut savoir quoi faire de c’coco. Cette nuit, il couchera dans la paille à la grange. Je veux que vous le surveilliez à tour de rôle, on sait jamais.

— Je prends mon tour de garde en premier, s’exclama Pierrot le garnement.

— Non, toi, tu t’occupes de rien, t’es trop jeune.

 

La nuit s’était passée sans problème, et Erwan dormait encore lorsqu’au petit matin Marcel longea la combe de Malvaux, traversa une sapinière et parvint au parc du château. Ce surprenant édifice au milieu de nulle part, résidence d’été du Comte de Maillot, disposait de deux ailes qui s’étendaient au Nord-ouest. La façade opposée surplombait une immense terrasse ensoleillée d’où l’on pouvait admirer les crêtes du jura et plus loin encore, par beau temps, les sommets de la chaine des Alpes et le majestueux Mont-Blanc. Les armoiries de la noblesse, sculptées dans la pierre, s’affichaient sur les deux façades de chaque côté de la porte d’entrée ouest, apportant l’image de la tradition de l’ancien régime et du respect de l’aristocratie.

Marcel se rendit à l’annexe du château. C’était une jolie bâtisse bourgeoise située au fond de la cour du manoir, côté nord, à quelques pas des premiers sapins qui s’élançaient à l’assaut des monts de Maillot. Derrière cette grosse maison du XIXe siècle s’étalaient d’autres constructions plus modestes, abris pour chevaux et hangars pour l’outillage des travaux forestiers ou de jardinage. Le bâtiment principal abritait, hormis les logis du gardien et des domestiques, une pharmacie, une salle de musique et de récréation, une chapelle ainsi que la mairie de Grange Maillot.

En ce premier hiver de l’occupation nazi, cette majestueuse propriété dormait dans un écrin de velours blanc. Les sapins alentour, silencieux, engendraient le mystère, cet étrange mélange de sérénité et de danger, là où peu de monde osait s’aventurer en cette période hivernale.

Une oreille contre la porte d’entrée de l’appartement du garde, Marcel écoutait le silence du dehors, l’agitation du dedans. Toc toc.

— Entrez.

Marcel s’avança dans le hall et referma vite la porte, dehors, la bise était glaciale. Les gosses, pour leur premier jour de vacances, se chamaillaient devant le sapin installé dans la salle à manger. C’est qu’il fallait penser à le décorer, Noël approchait. L’un grimpait sur une chaise pour accrocher la grande étoile brillante à la cime, l’autre voulait pendre l’image du petit Jésus qu’il s’était appliqué à dessiner à l’école.

— Tonton, intervint Marcel l’air sévère, tu se rais pas au courant, toi, si le Comte, il aide les juifs ?

Le garde particulier prit le temps d’allumer sa gauloise, toussa puis se tourna vers son neveu :

— Depuis cette putain d’armistice, j’l’ai pas vu beaucoup, le Comte. Mais avant de prendre ses quartiers d’hiver en Haute-Saône, il m’avait l’air soucieux. Il m’a ben parlé de ces juifs qu’Hitler persécutait dans son pays. Même qu’il m’a dit « tu vois, maintenant que les boches sont là, ils vont faire pareil ici ».

— Et alors ?

Joseph fronça les sourcils et tira sur sa clope en fixant son neveu :

— Alors quoi ? Ben rien. Il n’a rien dit de plus. Pourquoi tu me poses toutes ces questions ?

Marcel se gratta la nuque, comme chaque fois qu’il hésitait.

— Voilà, on a un juif allemand à la ferme depuis hier, qu’est-ce qu’il faut faire ? Le Comte, il aurait fait quoi ?

— Le Comte… tu connais le Comte, il l’aurait protégé. Pour sûr, il l’aurait pas laissé crever de faim, il l’aurait pas renvoyé dans les griffes de ce bandit d’Hitler.

— Le juif allemand, il a dit qu’il voulait voir le Comte de Maillot.

Joseph prit le bras de son neveu pour l’emmener au-delà des oreilles des enfants. Il jeta en passant son mégot dans l’évier de la cuisine.

— Écoute-moi Marcel. Le Comte organise une filière pour aider les personnes en détresse dans cette foutue guerre, les juifs comme les autres. J’ai pas voulu en parler à ta mère ni au père. Le Comte m’a demandé d’être discret. Puisque cet Allemand vient d’atterrir à l’Hermitage, je suis bien obligé de t’en parler. Normalement il aurait dû débarquer directement ici au château.

— Et qu’est qu’il faut faire, tonton ?

— Pour cet hiver, vous allez le garder à la ferme. C’est là qu’il y a le moins de risque. Les boches ne s’emmerdent pas à fouiner dans nos granges. Et fouiner quoi ? Tous les Français s’agenouillent devant Pétain. Les Allemands, ils ont juste à laisser faire et surveiller qu’on leur donne leurs rations de beurre et de patates.

— Si l’on nous interroge ?

— Mais qui va t’interroger, vous êtes seuls au monde au milieu de ces forêts ! T’as qu’à dire que c’est un commis. D’ailleurs ce sera votre commis. Depuis qu’Antonio est parti, ma sœur trime toute la journée entre les bêtes et la maison.

— Ben dit, nous aussi on l’aide !

— Deux bras de plus, c’est pas de trop. C’que j’te dis là, moi… c’est pas mes ognons… c’est juste que ça va aider ce juif, et ça va aider ma sœur. Et pis… le Comte, quand il reviendra, il s’ra fier de votre bon œuvre.

A suivre…

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