Bonjour chers lecteur
Je vous propose aujourd'hui de découvrir ensemble les journées 7 à 11 de l'avent avec cette joyeuse fable de POMME ET PETIT-BOIS
JOUR 7
Par
une journée belle mais glaciale, nos deux compères arpentèrent les bois,
traversèrent des steppes immaculées et escaladèrent des collines enneigées sans
croiser âme qui vive. Alors que le soleil commençait à décliner à l’horizon,
ils longèrent le bord d’un lac gelé, où une étrange surprise les attendait.
Six
pingouins, vêtus de vestes colorées et coiffés de chapeaux en haut de forme,
glissaient et s’amusaient sur la glace, poussant des cris de joie et de rire.
— Hé,
lança l’un d’eux, venez donc danser sur la glace avec nous !
Sans
hésiter, Petit-Bois se lança en avant, glissa maladroitement avant de retomber
sur ses pattes avec un sourire espiègle. Les pingouins éclatèrent de rire
devant sa maladresse.
Pomme,
pour sa part, ne se sentait pas d’humeur à participer à cette farce :
— J’ai
faim ! s’écria-t-il depuis le bord du lac.
Le
pingouin qui semblait être le meneur s’approcha de lui avec un sourire
entendu :
— Ne
t’en fais pas, mon ami ! Il y a un village à quelques kilomètres d’ici. Nous
t’y emmènerons demain matin. En attendant, viens donc danser avec nous, puis
ton ami et toi vous pourrez venir dormir dans notre igloo bien au chaud pour la
nuit. Et pour te rassasier, nous avons même un peu de saumon cru caché dans la
neige derrière notre demeure.
Malgré son estomac criant famine, Pomme ne put s’empêcher de sourire devant cette proposition inattendue. Après tout, danser avec des pingouins et partager un igloo, voilà une aventure qu’il n’avait jamais imaginée, même dans ses rêves les plus fous !
JOUR 8
Au
petit matin, le soleil se leva sous un beau ciel bleu, baignant le paysage de
sa lumière dorée. Pomme et Petit-Bois se joignirent aux pingouins qui les
invitèrent à les suivre vers le village voisin.
Parvenus
dans la bourgade, nos deux compagnons furent accueillis dans une ambiance
festive et chaleureuse. Les rues se paraient de mille guirlandes scintillantes
et d’étoiles brillantes suspendues aux fenêtres. Une grande effervescence
régnait, les gamins chantaient et dansaient sur les trottoirs enneigés pendant que
les adultes s’affairaient à préparer les prochaines célébrations de Noël.
Petit-Bois
s’écria soudain, pointant du doigt un immense bonhomme de neige dressé au
milieu de la place :
— Oh,
regarde, c’est le père Noël !
Pomme
esquissa un sourire amusé :
— Désolé
de te décevoir, mon ami, mais ce n’est qu’un simple bonhomme de neige
décoratif. Le vrai père Noël se trouve plus loin, au cœur de la Laponie. Pis
d’abord, le père Noël, il porte un grand manteau rouge et une longue barbe
blanche.
Ils
passèrent la journée à déambuler dans les rues du village, explorèrent les
boutiques pittoresques, contemplèrent les étals colorés des marchés de Noël
tout en goûtant aux délices sucrés des pâtisseries locales ainsi que de fameux
pains d’épices. Pomme ne put résister à l’appel du chocolat et dévora une
plaquette entière de son délice préféré.
Le
soir venu, épuisés mais comblés, Pomme et Petit-Bois trouvèrent refuge dans une
confortable auberge située en périphérie du village.
Pomme
s’installa dans un lit douillet, tandis que Petit-Bois trouva un coin moelleux
dans la grange où il put se reposer paisiblement parmi le foin.
JOUR 9
Sous un ciel chargé de nuages menaçants,
Pomme et Petit-Bois reprirent leur voyage, bravant vents et tempêtes dans une
forêt de sapins qui semblait s’étendre à perte de vue. Leurs pas s’étouffaient
sur le sol enneigé, accompagnés par le doux murmure des vents d’hiver.
Vers midi, alors qu’ils se frayaient un
chemin à travers les épais fourrés, les voix enjouées des lutins résonnèrent à
nouveau dans les bois. Pomme et Petit-Bois se sentirent réconfortés par la
présence de ces petites créatures farfelues, se disant que celles-ci devaient
être aussi braves et gentilles que leurs amis pingouins.
L’après-midi avançait lentement, et avec
elle, la neige commença à tomber, ajoutant une touche de magie à leur voyage.
Mais un cri effrayant, à l’origine mystérieuse, déchira le silence de l’hiver.
Pomme et Petit-Bois échangèrent un regard inquiet, se demandant ce qui pouvait
bien causer un tel vacarme.
Alors que le crépuscule approchait, arrivés
en lisière de forêt, les deux compagnons aperçurent au loin un lac scintillant,
surplombé par une bande de pingouins allongés paresseusement sur la rive
enneigée. Pomme et Petit-Bois s’approchèrent avec prudence, et reconnurent
leurs six joyeux amis.
Le chef des pingouins, un grand cœur rouge
dessiné sur son gros ventre blanc, les salua d’un geste enjoué :
— N’ayez pas peur du grand cri, mes amis !
C’est juste notre ami l’ours blanc qui aime se faire remarquer. En réalité, il
est aussi doux qu’un agneau. Et si vous voulez, vous pouvez dormir en toute
tranquillité dans notre igloo cette nuit !
Pomme et Petit-Bois échangèrent un sourire amusé avant d’accepter l’invitation. Après tout, dans ce monde où l’ours blanc qui hurlait comme les loups et où les pingouins rieurs invitaient des voyageurs à dormir dans leur igloo, il valait mieux profiter d’une belle soirée et dormir au chaud près de leurs amis.
JOUR 10
Du fond de leur igloo, Pomme et Petit-Bois
furent brutalement réveillés par un bruit étrange, semblable à des coups sourds
qui frappaient contre les parois de neige de leur demeure. Intrigués, ils se
précipitèrent vers l’ouverture, se demandant ce qui pouvait bien se passer.
Petit-Bois, toujours curieux, se lança le
premier à l’extérieur, mais à peine ses yeux s’acclimataient-ils à la lumière
du jour que déjà, une boule de neige lui percutait le visage. Pomme, qui le
suivait de près, ne put retenir un rire en voyant son ami encapuchonné de
neige.
— Mais que se passe-t-il ? s’écria-t-il,
tentant de dégager la neige de ses yeux tout en esquivant une autre boule de
neige.
Devant les rires cristallins des lutins
coiffés de leurs inséparables bonnets, les deux compagnons comprirent que ces
farceurs des bois voulaient tout simplement s’amuser. Une énorme bataille de
boules de neige éclata devant l’igloo, les six pingouins se joignant à la
joyeuse bagarre.
Des éclats de rire fusèrent, des boules de
neige volèrent dans tous les sens, et les pingouins glissaient sur la neige
avec une agilité surprenante.
Pomme et Petit-Bois ripostaient avec des
munitions de neige soigneusement préparées. Les lutins, quant à eux,
utilisaient leur agilité et leur magie pour esquiver les attaques et lancer des
boules de neige aussi grosses qu’eux-mêmes.
Après cet exercice matinal réjouissant, les
lutins s’éclipsèrent dans les bois en riant aux éclats, agitant leurs
clochettes et entonnant des chants de Noël joyeux.
Revenus à l’igloo, Pomme et Petit-Bois
secouèrent la neige de leurs vêtements. Ils remplirent leur sac à dos de
provisions, prêts à reprendre leur voyage vers le Nord, avec un souvenir
inoubliable de leur rencontre avec les lutins farceurs.
Toute la journée, sous les flocons de neige
qui virevoltaient, ils marchèrent d’un pas léger, le cœur rempli de joie et de
chants de Noël qu’ils avaient appris auprès de leurs amis les lutins.
Puis, dans la douceur de la nuit, alors que
les étoiles scintillaient au-dessus d’eux, ils entendirent à nouveau le cri
lointain de l’ours blanc, ami des pingouins. Une fois de plus, l’aventure
continuait, pleine de rires et de mystères.
JOUR 11
Pomme et Petit-Bois, armés de leur
détermination et d’une bonne dose de bonne humeur, se lancèrent dans une quête
épique pour repérer l’ours blanc. Mais comme le souligna Pomme, trouver un ours
blanc dans un paysage enneigé ressemblait à chercher une aiguille dans une
meule de foin. Ou plutôt, une boule de neige dans une tempête de boules de
neige !
Alors qu’ils arpentaient la neige immaculée
sans apercevoir âme qui vive, tout à coup, un peu avant-midi, Petit-Bois pointa
son doigt vers l’horizon et s’exclama :
— Regarde, Pomme, là-bas au loin, le
père Noël avec son traineau tiré par mes cousins les rennes !
Pomme, sceptique, plissa les yeux pour mieux
voir, puis secoua la tête avec un sourire en coin :
— Décidément, tu as l’imagination
débordante, Petit-Bois ! Tu confonds les chiens de traineau avec des rennes et
un brave voyageur avec le père Noël en personne. Je parie qu’il ne transporte
pas de cadeaux, mais plutôt des provisions pour le chemin.
Ils rejoignirent bientôt l’esquimau et ses huskys
de Sibérie. Après une conversation animée et un copieux déjeuner, Pomme, avide
de renseignements, osa poser La question :
— Avez-vous rencontré le père Noël dans
vos voyages ?
L’esquimau musher éclata de rire :
— Le père Noël ? Ah, vous avez encore un
long chemin à parcourir, mes amis ! Par contre, j’ai croisé un ours blanc qui
semblait fort sympathique. Peut-être est-il votre homme ?
Pomme et Petit-Bois, un brin déçus de ne pas
avoir rencontré le père Noël mais plein d’espoir pour l’ours blanc, reprirent
leur route vers le Nord.
Malgré leurs recherches infructueuses, leur
journée fut remplie de soleil sur leurs têtes et de neige à leurs pieds. Les
sapins blancs majestueux se courbaient sur leur passage. Le soir, ils
s’endormirent sous les étoiles et le silence de la Laponie. Et comme pour leur
rappeler leur objectif, l’ours blanc fit retentir son cri dans la nuit, les
plongeant dans un sommeil agité plein de rêves faits de rencontres
extraordinaires.
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